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Le projet muséographique

L'Association avait défini que le thème traité serait la Résistance et la Déportation dans l'Ain et le Haut-Jura, d'une manière plus globale : cette région pendant la deuxième guerre mondiale.

Ce musée étant destiné essentiellement aux scolaires, au sens large, il nous apparut impensable de ne pas présenter les causes de cette guerre.

L'intérêt de coller à cette région était de se différencier des autres musées qui pour certains, avaient une vision plus « nationale » ou qui étaient pour d'autres, plus centrés sur la Déportation.

Les Maquis de l'Ain n'ont pu exister que grâce à une Résistance «civile», leur présence et actions ont entraîné des répressions. Les trois thèmes Résistance-Maquis-Répression sont liés, impossible d'en invoquer un sans traiter des autres. L'intitulé de notre projet plus étendu, avait un avantage psychologique et « politique » sur celui d'Oyonnax qui souhaitait se limiter à l'évocation des Maquis de l'Ain.

Le contenu de notre projet muséographique était de présenter les causes de la deuxième guerre mondiale et la montée du Nazisme, la Guerre, l'Armistice, le régime de Vichy, la Pénurie, les Mouvements de Résistance, les Maquis, l'Aide des Alliés, la Répression, la Déportation, la Libération.

Tous ces thèmes seraient présentés d'une manière chronologique dans les halls, paliers et coursives. Certains plus importants à nos yeux, comme la presse clandestine, la vie au Maquis, l'aide des Alliés, les actions du Maquis, la Déportation seraient développés dans des pièces crées en abattant des cloisons entre les cellules.

Ce bâtiment, par sa distribution, l'accès aux halls, l'agencement des volumes, était parfait, il nous a pratiquement imposé cette présentation.

 


La technique de présentation des documents

Nous souhaitions un mode présentation économique et souple, souple au sens où il serait aisé de modifier l'ordonnancement des documents.

Les photos format A4 seraient collées sur des supports en mousse rigide. Ces photos furent notre casse-tête. Les photos rassemblées étaient pour la plus part de petits formats, nécessitant des agrandissements. Un photographe, qui devint un ami réalisa des internégatifs (des négatifs à partir de photos). Grace à cette technique, Mr Druche put obtenir des agrandissements très nets. (Internet, et les logiciels n'existaient pas !!)

Les documents seraient plaqués entre un support de contre plaqué très mince et une feuille de plexiglas de 2 mm.

Documents et photos seraient suspendus par des chaînettes à une barre métallique fixée à 8cm en avant des murs, à 2m20 de haut, cette barre faisant office de cimaise.

Les cimaises et l'éclairage : un bandeau de contre plaqué, masquant une rampe de néons, serait relié par des bras à la « cimaise », l'ensemble ceinturant hall, paliers et coursive.

Les objets seraient présentés dans des vitrines verticales crées dans les embrasures profondes (45 cm) des portes des cellules condamnées et dans des vitrines horizontales.