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Les embuscades, sous forme de barrages témoignent de la vitalité combative des maquisards. Les camps sont solidement organisés, les maquisards sont au fait des techniques de guérilla et savent utiliser les armes, qui leur ont été parachutées.

Les Neyrolles -  30 décembre 43,

Un engagement sévère oppose un escadron de G.M.R. (Groupe Mobile de Réserve futur C.R.S.), du groupe Minervois, à une section du camp Nicole, emmené par le « Grand Jules » Maxime Lamblot, du P .C.. Les G.M.R. commandé par Rampal, sont installés depuis deux semaines à La Cluse.Vichy craignait des incidents à a suite de la rafle à Nantua. Le Grand Jules avait été chargé par Romans de négocier avec les G.M.R. et d’obtenir un modus vivendi équitable aux deux parties, qui souhaitaient contrôler le carrefour de La Cluse.
Nurieux, le soir du 30, Annibal (François Bénézy) est arrêté par un barrage de G.M.R.,
Au cours de la même nuit le Grand Jules tend un guet-apens pour faire quelques prisonniers et être ainsi en position de force pour négocier.

Les maquisards s'embusquent sur la route de Nantua à Bellegarde un peu avant les glacières du lac de Sylans. Un coup de fil prévient les G.M.R. que des maquisards sont aux prises avec un camion en panne dans la montée de Sylans.

Contrairement aux prévisions du Grand Jules, les G.M.R. arrivent en force. Marcel Grumault et Jacques Thérond s’avancent pour parlementer, les G.M.R. ouvrent le feu sans sommation : Grumault est tué sur le coup, Thérond gravement blessé arrive à se dégager (il est repris le lendemain). Jean Billard d’Hauteville, l'infirmier de la section qui se porte à leur secours, est fait prisonnier. Thérond et Billard sont transférés avec Annibal à Saint-Paul à Lyon. Maxime et la section du camp Nicole se replient puis contre attaquent vigoureusement. Les G.M.R. fuient affolés, tirant de leur camion à tord et à travers jusqu’aux premières maisons de Nantua. Trois G.M.R. sont tués, il y de nombreux blessés ; Billard et Thérond accompagnent Annibal à la prison de Sain-Paul à Lyon. Billard et Annibal ( François Bénézy) seront déportés, Thérond s'évadera de St-Paul mais sera blessé dans les combats d’août 44 .

Quelques jours après le lieutenant Girousse Chabot,chef du groupement sud adresse une mise en demeure au commandant des G.M.R.  + d'info

A Cerdon- le 15 janvier 44

Un groupe du camp Verduraz intercepte, malgré des armes disparates une voiture militaire allemande le 15 janvier 1943, en barrage au lieu-dit « La Thière ». La voiture tente de faire demi-tour. Elle est bloquée, le lieutenant usant de son revolver, s’extirpe de la voiture sous la mitraille. Il roule en contre bas de la route, perdant son sang en abondance, il court se réfugier dans la 1ère maison du village de Cerdon. Madame Bal et sa mère Mme Jagaille le prennent en pitié et le soignent. Leurs sentiments patriotiques ne sont pas mis en doute par cette action. Info cerdon

Près de Corlier - le 17 janvier 44

Attaque par les G.M.R. du camp Verduraz, cantonné à la ferme de Bassa.
Dès leur arrivée à Corlier, nous sommes avertis et nous prenons position sur la route de Chouin, seule voie d’accès pour les camions. (400 G.M.R., 1er et 2ème escadron de la Garde)
Une moto montée par 2 G.M.R. ouvrait la marche aux camions qui suivaient d’assez loin. Une première embuscade les laisse passer, à la seconde, sommation leur est faite de s’arrêter, l’ordre n’est pas exécuté, une rafale de F.M. les cloue au sol, la moto prend feu. Un camion arrive à la hauteur de la première embuscade, plusieurs de nos hommes attaquent à la grenade, tous les occupants du camion lancent leurs armes et lèvent les bras.
Une entente a lieu pour faire cesser cette guerre fratricide, et tous les G.M.R. regagnent leur centre après avoir déposé leurs sacs tyroliens.
Le bilan est de 2 motocyclistes tués et 1 blessé chez les G.M.R.. (Le commandant en charge de l’opération sera mis en garde à vue pour sa mollesse.)

Hautecourt - 21 janvier 44

A la sortie de Hautecourt en direction de Bourg, un groupe du camp de Cize prend à partie deux camions allemands. Le bilan est de 2 véhicules détruits et 4 blessés allemands.
Dans la côte, un groupe d’une douzaine d’hommes du camp de Cize, dont Todt, Zabert, Antoine, Guguss, Félix, Charlot, Bandol, Pierrot, Malatrait monte un barrage à un emplacement sur une petite falaise qui domine la route de 7 à 8 mètres. En début de matinée, par grand soleil, 3 camions à gazogène bâchés grimpent péniblement la côte. 2 à 3 convoyeurs occupent les cabines. Mitraillettes, grenades et le seul FM tenu par Guguss stoppent le convoi, un camion est en feu. Des allemands sautent des véhicules et en soldats aguerris profitent du relief et des bois pour s’esquiver. Le groupe de Cize se replie pensant avoir anéanti la colonne. On apprendra que les allemands se sont arrêtés au préventorium de Villereversure pour faire panser leurs blessés. Appelée, une colonne venue de Bourg viendra enquêter et récupérer véhicules et matériels. Un bûcheron, Alexandre Donde de Grand Corrent, est arrêté sur place alors que les Allemands fouillent les bois. Il est déporté et meurt le 3 mai 1944. Cette attaque sera rapportée par la BBC.

Sylans - le 24 janvier 44

A la hauteur des anciennes glacières, un groupe du camp de Granges emmené par Ludo intercepte deux voitures allemandes. La première force le barrage, le second pris sous le feu d’un FM est stoppée. En tentant de fuir 2 allemands sont tués : un fauché par le tir du FM, l’autre par une grenade. Hélas le chauffeur, un bellegardien est tué. Trois allemands sont tués : deux capitaines et un oberlieutenant de la Feldgendarmerie.
Le 6 avril 1944 : attaque d’une voiture allemande.

Ruffieu - le 2 février 44

Une équipe de 17 hommes de Pré-Carré partie en opération sur Seyssel où sont cantonnés des G.M.R., tombe sur un convoi allemand en reconnaissance. Le « Père Seigle » qui commande le détachement, prend l’initiative du combat toute fuite étant impossible. Dix hommes arrivent à décrocher. Trois morts et quatre autres blessés, chez les maquisards qui sont sauvagement achevés par les Allemands. Les pertes allemandes seraient de 32 tués et de nombreux blessés.

Bény, le 11 mars 1944 : attaque d’un camion allemand.

Matafelon, le 14 mars 1944 : escarmouche entre maquisards et forces de l’ordre.

Serrières-sur-Ain, le 17 mars 1944 

Dortan, le 20 mars 1944 : escarmouche avec les forces du Maintien de l’Ordre.

Saint-Rambert, le 20 mars 1944 : escarmouche entre maquis et gendarmerie.

Montfleur -juillet 44.

Embuscade organisée La 5ème Compagnie F.T.P., attaque une colonne allemande qui vient opérer des représailles dans la vallée du Suran, avant de converger avec d’autres troupes sur Nantua. Sé - vères pertes dans les rangs de la Wehrmacht et un blessé chez les maquisards.