Le plus important était alors celui de la Ferme de Revers et il faut voir là l’un des premiers maquis.
Revers est située à un kilomètre environ à 1 km environ à l’ouest de Sonthonnax-la-Montagne, sur le plateau d’Heyriat séparant au sud la vallée de l’Oignin et la plaine d’Izernore de la vallée de l’Ain.
Isolée dans des vergers entourés de bois et de broussailles, elle était inoccupée et une trentaine de jeunes gens s’y étaient installés.
Mais une quinzaine de jours plus tard, les gendarmes d’Izernore réveillent, à 2 heures du matin, M. Gontier, garde champêtre d’ Heyriat, et l’enjoignent de se rendre à la mairie de Sonthonnax où se trouvent déjà le sous-préfet, le capitaine Verchère, de Nantua, et le commandant de gendarmerie de Bourg. Puis arrivent trois camions chargés de gendarmes et de garde-mobiles. Tandis qu’une fraction coupe les chemins, l’autre conduite par un paysan réquisitionné brandissant un drapeau blanc cerne l’habitation. Après les sommations de rigueur, et au cri de «baïonnette au canon!» le commandant donne l’assaut et fouille le foin de son arme.
Prévenus par les gendarmes, les réfractaires ont disparu. Seuls deux gars arrivés la veille de Besançon, épuisés par la marche et cachés dans la cave, sont arrêtés.
Ainsi s’était terminée la pauvre épopée de ce premier groupe.