Un militant de Saint-Rambert avertit Verduraz que le camp de Terment va être attaqué ; Romans décide d'évacuer le camp le 17 juillet 1943.
Le lendemain 18 juillet, une unité de la Wehrmacht détruit la ferme de Terment. Le camp Verduraz erre pendant un mois à travers bois, et se fixe dans le ravin supérieur de la Fouge, à la cascade de Malpasset. Là, le 20 aout 1943, les hommes installent 2 baraquements et une infirmerie prés du ruisseau.La froidure de cette fin d'été pousse Verduraz à contacter Chavant qui l'autorise à occuper sa ferme de Bassan sous l'avocat. Parfait, cette ferme dispose d'une source et d'un four. Le camp Verduraz s'installe dans cette ferme le 25 septembre 1943. Localement Verduraz prend des contacts avec des familles de la Balme, de Cerdon et de la ferme en Choin toute proche.qui assurent le ravitaillement et le renseignement.
L’encadrement repose sur les pionniers de la ferme des Gorges. : Hubert Mermet, Raymond Comtet, et Marcel Grumault, chasseur alpin. Fin septembre le camp de Verduraz accueille une dizaine de républicains espagnols, parmi eux trois officiers : José Lacayo, Quiroga, Sobrino.Ces espagnols travaillaient dans une coupe de bois prés de l’Abergement de Varey, embauchés dans la compagnie de travailleurs étrangers.
Mantin (Claude Perrin Jassy) vient du P.C. pour les éclairer sur le maniement des explosifs, les sabotages commencent. Une des 3 voitures de l'expédition au Creusot visant les usines Schneider (16 décembre 1943) est occupée par des hommes de Verduraz. (Voir sabotages)
Fin décembre le camp reçoit une quinzaine de Yougoslaves déserteurs de la Wehrmacht dans laquelle ils avaient été enrôlés de force.
Le camp accueille aussi des membres d'équipages de la R.A.F. abattus et pris en charge par le réseau Pat O' Leary. Marcel Démia , maillon de ce réseau les a guidés au camp. Un Australien Albert Spencer alias Canada, un Anglais Peggy-Payne alias Bill, un Australien dont le nom nous a échappé resteront au camp Verduraz, pour ne décoller vers l'Angleterre d'Yzernore qu'en juillet 1944.
Fin 1943 Verduraz dispose d’une cinquantaine de maquisards, la plupart réfractaires au STO, originaires de la vallée de l’Albarine, Tenay, Saint Rambert et de la région de Lyon.
Courant janvier Chabot, chef du groupement Sud arrive avec Tom Morel, camarade de promotion de St-Cyr et chef des Maquis de Haute-Savoie. Chabot veut lui montrer ses camps pendant 3 jours.
Le camp Verduraz,, après le contact avec les G.M.R. du 17 janvier 1944 quitte la ferme de Bassan et retourne à la ferme de Terment. Les hommes l’aménagent comme ils peuvent après sa destruction le 18 juillet 1943 par les Allemands. L’Opération allemande de février 1944 les déloge à nouveau. Après s’être réfugiés dans le bois de Cros (commune de Corcelles), chassés par le froid, la pénurie de vivres, Verduraz et ses hommes réintègrent pour la 3ème fois la ferme de Terment pourtant en ruine. (Voir répressions)
Le 5 mars 1944, ce camp occupe deux fermes à Saint-Jérome: ferme de La Cordelière et à Nivollet: ferme Le Ratelier. Une nouvelle attaque allemande début avril, sur le secteur de Boyeux- St Jérome oblige les hommes de Verduraz a se replier sur les gorges de Résinand. Début mai 1944, le camp s’installe sous des toiles de parachutes dans les Bois de Oncieux.