Jean-Marie Vauchy ''Yann'' est un officier aviateur, en garnison à Istres lorsque les Allemands envahissent la zone Libre.

Il rencontre Robert Soulage ''Sarrasac'' puis ''Robert'' qui dirige le Service Périclès, Écoles de cadres pour les volontaires déYannsireux de rejoindre le Maquis.''Sarrazac'' le charge de leur sélection. Il visite ''Le Louvre'' dans les Alpes. Lorsque que ces écoles des Basses-Alpes et de l'Isère sont transférées dans le Haut-Jura, en septembre 1943, pour des raisons logistiques, Vauchy y est envoyé.

Lors de la 1ère session au chalet Guynemer,''Sarrasac'' lui ordonne de prendre la succession d' ''Oswald'' alors responsable de l'équipe ''coup de main''.

Il s’installe d’abord sur les hauteurs de Chancia et de la vallée de la Bienne, dans la région de Moirans, Le Poisiat, Montmain, à partir du 1er novembre 1943.

Les effectifs du G.F. varient entre 20 et 40 hommes, Ces hommes sont particulièrement aguerris. Cette équipe Yann a la responsabilité des « coups de main », action rapide, nécessitant peu d’hommes. Les objectifs qui lui sont assignés sont : le renseignement, la lutte contre les collaborateurs, la collecte le transport d’armes et du ravitaillement, assurer les réquisitions. Ces prélèvements sont destinés à l’École de cadres des Maquis du Haut-Jura.

Yann est conscient que, pour évoluer librement, il doit sympathiser avec la population. C’est ce qu’il fait en contactant, dès son arrivée début novembre 1943 à Moirans, les gendarmes de Moirans. Sa bienveillance avec la population permet au G.F. d’être logé chez l’habitant au moment des grands froids.
La sympathie dont il bénéficie pousse par exemple des femmes à leur confectionner des gâteaux, qu’elles leur apportent le soir de Noël à la maison forestière du Poisiat. Noêl 1943 du G.F. Yann: vidéo: [1'20"]
A Moirans le garagiste Peuget entretient les véhicules du G.F., et sert d’agent de liaison avec des sympathisants comme Bronzina, Vincent, Lacroix qui leur fournissent des renseignements pour les réquisitions à mener dans la région, mais même aussi en Bresse.
Yann peut se prévaloir, à travers l’ensemble des risques qu’ils encourent, lors de leurs sorties nocturnes qui les exposent plus que tout autre, de vivre au milieu de la population comme un poisson dans l’eau.

Le 10 mars 1944, le Groupe franc Yann se positionne Yann prés d’Emmondeaux .
Cette osmose avec la population, Yann la cultive. En dehors de l’attaque surprise à Emondeaux par les G.M.R. le 15 mars 44, où Le G.F. Yann déplore un blessé grave Grant transporté à l’hôpital d’Oyonnax, il décède 2 jours plus tard.
Le G.F. se replie le 20 mars à Petit Corrent après avoir traversé l’Ain à Serrieres.
Le lendemain, le G.F. est cerné par des G.M.R., qui ouvrent le feu. La riposte immédiate blesse un gendarme, ce qui incite le Chef du détachement à parlementer. Ransac et Laurence partent s’enquérir de leurs intentions. Ceux-ci ayant demandé l’appui des allemands les pourparlers sont interrompus, Ransac arrivera à rejoindre le G.F., Laurence sera arrêté et déporté.

Le 20 mars 1944, à la suite de l’attaque des G.M.R. le G.F. se replie, traverse l’Ain à Serrières, il rejoint la région de Petit-Corrent dans l’Ain. Là, le G.F. Yann est à nouveau cerné par les G.M.R., les pourparlers échouent, le G.F. revient au château de Vaux.

Lors de l’attaque allemande de Pâques (Opération Frühling), le G.F. organise un bouchon prés de Lavancia.

Le G.F. Yann a eu des pertes :

  • Dupin, fusillé à Jeures,

  • Bébé, disparu,

  • Larousse, supplicié et fusillé à Sièges,

  • Chouchoune, bléssé au bras et évacué,

  • Matéo, disparu.

Liste des effectifs intégrés au GF. Yann d’octobre 43 à avril 44 :
Alex, Bébé, Benon, Bobby, Chouchoune, Claude, Dick, Dupin, Fèvre, Georges, Grant, Larousse, Lauret, Launay, Laurence, Magenta, Matéo, Metcalf, Minardi, Nado, Nono, Oswald, Patrick, Ransac, Ramon, Riri, Robin, Totel, Zim, trois prisonniers russes évadés : Solikov, Marcel et Nicolasqui ont disparu après les combats d’Emondeaux.

Le G.F. éclate lors de l’attaque allemande d’avril. Yann et Ransac rejoignent un maquis de Haute-Garonne, les autres emmenés par l’Amiral, Achille Vuillermet, rejoignent le camp Daty au Cul-de-Larie.