Le GFJ le 20 avril 1944, déjeune chez Urbain Guillemenin, le cafetier résistant de Saint-Didier. Une voiture allemande arrive au village, à bord, le sous-chef du S.D. de Lons, le sergent Siegfriedon, Albert et un homme de main italien. Les 2 hommes interrogent le fromager en quête d’information. L’inspecteur de police Gilles , un des résistants attablés chez Guillemin, décide avec Jean Guérin d’attaquer le couple de « gestapistes », réputé pour ses pratiques tortionnaires. L’Italien est abattu dans la voiture, l’Allemand se réfugie dans la cave de la fromagerie. Menacé par Gilles, il fait mine de se rendre, mais dégaine subitement et blesse grièvement Jean Guérin. L’Allemand est aussitôt abattu par les résistants qui s’efforcent d’effacer toute trace de l’accrochage : les représailles sont à craindre.
L’enquête allemande se porte dans deux directions : l’hôpital de Lons où Jean Guérin est soigné et Saint-Didier, lieu présumé de l’embuscade.
A Saint-Didier, des bavardages orientent les Allemands où 3 hommes sont arrêtés le 23. Ils reviennent le 24, l’inspecteur Gilles est arrêté à son domicile et conduit le 25 à Saint-Didier. Il est publiquement exécuté après avoir été martyrisé : visage martelé, jambes brisées, son corps est carbonisé de même que ceux des 6 autres habitants de Saint-Didier, dont André Bugnet, chef de groupe du village qui a les yeux crevés avant d’être abattu en présence de sa femme, soutenue par ses 2 enfants, obligés d’assister au supplice. Le village est pillé, 11 maisons sont incendiées.
L’enquête menée à l’hôpital permet de découvrir que Jean Guérin y est soigné clandestinement par le Docteur Michel qui refuse de le dénoncer. Le zèle intempestif d’un gendarme lui permet de découvrir le nom du patient de la chambre 7. Le maréchal des logis-chef pressent la catastrophe et prévient Jean Guérin. Celui-ci le met en contact avec l’inspecteur Gilles, qui juste avant sa propre arrestation, fait évacuer Jean Guérin chez ses parents à Beaulieu (Doubs). La faiblesse d’une sœur de l’hôpital puis celle d’un ambulancier mettent les Allemands sur la piste de Jean Guérin qui est arrêté le 25 avril.
Dans les bois de Pannessières, on découvre le 29 avril le corps du Dr Michel, puis le 9 juin celui de Jean Guérin.