Le mercredi 20 septembre 1943, le groupe de la Magnine (voir ferme des Eterpets : ''les 100.000 Gouttières'') arrive et s’installe à la ferme de Bled, située entre la Combe du Lac et la Chaux Berthod, dans le bois de Trésberruy.
Ce groupe est composé de 10 hommes, Fournier, Amadis, Rodin, Charly, Jeauds, Lux, Dax, Nick, Dumidi, Charly et Bob, St-Cyrien venus quelques jours plus tôt. Ils rejoignent 10 autres hommes, Bled, Pelvoux, Marsouin (autre de St Cyr), Cambrone, Daguerre, William, Bury, Lafayette, Kid, Spark et Théo.
Fin octobre 43, une ligne téléphonique est installée, reliant la ferme de Bled au P.C. Hugues à Thoramys, de l’autre coté de la Combe du Lac. L’instruction se poursuit, il est fait provision de bois.
Le 3 novembre 43, un coup de main sur le camp de Chantiers de Jeunesse de Versoix, procure des chaussures, blousons et pantalons bientôt teints en noir par Delaborde. Des plastrons de peau de mouton tiennent les maquillards au chaud.
Un autre coup de main à Haut-Crêt, permet de récupérer des skis. Ainsi ce forme une S.E.S., section d’Eclaireurs Skieurs, entraînée par Daguerre.
L’intervention des Allemands sur le camp Margaine fin octobre semble le prélude à une attaque plus sévère.
Robert Soulage vient visiter le camp et la décision est prise de lever le camp et le groupe Pelvoux se dirige à skis vers le Crêt de Chalam. Après une nuit passée aux Fournets, le groupe atteint le chalet Malatrait, au pied du Crêt du Merle, tout à coté du Crêt de Chalam.
Le 18 décembre 1943 le camp rejoint le chalet des Adrets, où il fête Noël. Un petit coup de main sur un collaborateur de Mijoux leur procure un petit ''superflu''.
Ordre est donné d’éclater.
Mi- février 44, après une période d’errance, où les contacts sont maintenus, tous les hommes du groupe Pelvoux sont à nouveau réunis et prennent le départ pour la colonie des Frasses.
Le groupe Pelvoux s’entraîne à l’opération prévue du sabotage des locomotives en gare de Morez. Le 27 févier à 21 heures, c’est le départ vers Morez, d’abord par des sentiers jusqu’à la voie qu’ils suivent jusqu’à la gare. La marche est pénible à cause de la neige. Les lignes téléphoniques sont coupées car il existe une ligne en liaison avec le poste allemand ; les vigiles sont neutralisés et ligotés dans la salle d’attente ; deux sentinelles observent le poste allemand. Le reste de l’équipe procède au sabotage, il faut mettre or d’usage le piston droit. Le matériel utilisé est des pétards de cavalerie relié à du cordon Bickford. Les maquillards ne sont pas encore fournis en matériels du S.O.E. : plastic, crayons allumeurs… Sur le retour, le bruit des détonations prouvent le succès du sabotage ; ils rentrent exténués et soulagés à la Frasse. Les hommes de Pelvoux apprennent le lendemain le plein succès de l’opération.
La nuit du 5 mars 44, la chambrée est en émoi, Pelvoux est malade. Madame Camelin, infirmière aux Mouilles, prévenue brave la neige abondante et accourt ; elle pense à une péritonite et qu’il convient de l’hospitaliser. Elle lui administre de la morphine. Le docteur Delarbre est alerté et vient en voiture jusqu’aux Mouilles. Le reste du chemin est fait à ski. Le diagnostic est confirmé, emmené en brancard à une ferme proche, Pelvoux est mis sur un traîneau tracté par un cheval et descendu aux Mouilles ; le Dr Delarbre l'emène en voiture à l’hôpital de Morez où il l’opère. Pelvoux, après une convalescence rejoindra son camp, situé alors à Peyriat dans l’Ain en mai 44.
Après l’hospitalisation de Pelvoux, le camp, maintenant Groupe Mobile Pelvoux rejoint Viry, à Rochetaillée et se place sous le commandement de Pauly.
Peu de temps après arrive le camp Cyrus qui s’installe sur le Leing.
Le 3 mars 44, le commandent Duhail, Vallin, prend le commandement du Maquis du Haut-Jura et décide du rassemblement des camps dispersés.
Le 18 mars 44, les 3 camps Pelvoux, Cyrus et Pauly sont réunis sous l’appellation Camp Pauly ; Pauly assure son commandement. Voir Camp Pauly
Début mai Pelvoux, après une convalescence suite à sa péritonite, rejoint le camp Pauly. Pauly est à Balvay dans l'Ain entre le col de Berthian et la rivière d'Ain.