« L’armée nazie et la milice sont arrivées au petit matin à Résinand. Elles ont encerclé le hameau, rappelle Daniel Mathieu, le maire du village. Les hommes ont été rassemblés dans la cour de l’école, alors que Marie-Rose Oraison sera fusillée chez elle car elle détenait de la cheddite, un explosif utilisé par son fils aux carrières.
Alphonse Morrier subira le même sort devant le monument aux morts, car on avait trouvé des armes chez lui. »
Et d’ajouter : « À Aranc c’est Louis Magasson qui sera emmené et fusillé à la ferme des Terment et 14 villageois seront déportés à Mauthausen, alors que de nombreuses maisons seront incendiées. »
Félix Oraison 33 ans est déporté à Mauthausen, d'où il reviendra le 5/05/1945.
Résinand qui abritait la ferme des Gorges toute proche, où le colonel Romans Petit formait les cadres de la Résistance, échappera même au pire. « Les nazis avaient promis de revenir le lendemain pour mettre le feu partout, mais la neige tombée en abondance pendant la nuit bloquera le convoi à Oncieu, et c’est ainsi que le village a été épargné », conclut le maire. L