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Contre les maquis Opération Frühling Avril Jura

Le camp martin regroupe alors 80 hommes. Ce camp est divisé en 5 groupes mobiles sous la responsabilité de Brest, Spark, Basané, Rémy, et Garrivier.
Francis Lippman “La Chèvre” raconte les évènements à Noël Gayet Cara en ces termes. “Des bruits inquiétants circulaient sur l’arrivée des Chleuhs.
“Le 6 avril, Martin reçoit de Saint-Claude l’avertissement d’une attaque allemande pour le lendemain. Cet avis succède à plusieurs fausses alertes. Martin n’en tient pas compte et néglige de prendre des mesures en conséquence.”

Les troupes allemandes appartienent au  bataillon de chasseurs de montagne de réserve 99 (Res.Geb.Jäg.Btl. 99) aux ordres de Hauptmann Hans Schneider.

“Or au lever du jour, le 7 avril, la sentinelle arrive affolée : les Allemands sont là, et sautent des camions et se dirigent vers le bois. Joseph Montagne, Aramis et Maurice Hénon, Mimeaux, sautent sur leur F.M. et balayent les uniformes verts. Le camp réveillé en sursaut, chacun prend ses positions, tous les F.M. sont mis en action, les allemands qui sautent des camions alignés le long de la route sont fauchés. D‘autres tentant de décrocher un mortier d’un camion pour le mettre en batterie sont descendus aussi. Ceux plus avancé dans le pré menant au bois sont cloués au sol. Un allemand blessé au volant de son camion, en essayant de se dégager retombe à chaque fois sur son klaxon, ce cri déchirant rythme ainsi la bataille. Un autre allongé derrière la roue d’un camion se fait arroser dès qu’il essaye de se dégager. Il reste ainsi toute la journée.

Les Allemands parviennent enfin à mettre un mortier en batterie, les obus commencent à pleuvoir sur nos positions. Bien abrité derrière une butte, ils arrosent systématiquement le terrain, mètre par mètre.
Les obus cassent les branches, soulèvent la terre et les cailloux. Henri Perceval, Rémy et Marcel Boulanger, Bonhomme sont tués, deux autres le sont encore. Aramis et moi-même, Cara sont blessés par des éclats.

Les camps Pauly et Cyrus arrivent à la rescousse l’après midi et mettent hors de combat d’autres Chleuhs en les prenant à revers.
De son coté un groupe du P.C., avec Daty et Conversy se postent en embuscade au Charavallet au-dessus de Molinges, sur la route Mollinges Viry. Là, ils accrochent encore des Allemands. Daty à l’aide d’une grenade gammon (grenade munie d’une poche remplie de plastique) fait sauter un camion remorquant un mortier.

La bagarre est finie. Les allemands ramassent leurs morts, plus de cent. Le batême du feu pour les Maquis, à la Versanne | Vidéo : [4’13”]
Hecquevard blessé, réfugié dans une petite bicoque est soigné plusieurs fois par Dupré, le toubib du P.C.. On retrouvera son corps plus tard dans la forêt, une balle dans la nuque.

Deux autres qui ont fui, sont enterrés à Molinges. Les autres blessés avec leurs éclats dans le corps ont pu suivre le gros de la troupe commandé par Daty et rompre le cercle d’acier dans lequel ils étaient enfermés.

Conversy et ses hommes se sont réfugiés dans la Grotte du Mont Chabot, prés de Saint-Claude.

Le 18 avril; les Allemands bien renseignés, après avoir cravaté leur sentinelle, ont encerclé la grotte. Les types de Conversy balancent des grenades pour effectuer une sortie. Ils laissent 8 hommes sur le terrain: Pierre Ardillon, André Bourgoin, René Brozzoni, Camille Collot, Joany Granger, Roger Hatty, Fernand Joz et Bernard Vautrin, 21 arrivent à se replier.

Pendant 15 jours Daty et ses hommes errent dans la forêt, passent le Tacon et atteignent le plateau des Moussières.

Différents groupes du camp Martin après avoir erré une dizaine de jours se rassemblent le 25 avril au Leing, à coté du lac de Viry.
Martin quitte le camp emmenant avec lui certains de ses hommes. C’est la fin du camp Martin, Tony en prend le commandement, avec Brest comme adjoint militaire.

 Le camp Tony s’installe le 3 mai 44, au Bois de La Chaux, prés du lac de Viry.

C’est Chevassus Guèpe, qui commande maintenant le Maquis du Haut-Jura. Après une dernière visite de Robert, l’information passe que désormais le Maquis du Haut-Jura sont rattachés au groupement Nord des Maquis de l’Ain, sous la responsabilité de Noël Perrottot, Montréal.”