Né le 13 février 1896 à Lyon, IIe arr. (Rhône), dit exécuté à Vichy (Allier) ou mort en Allemagne ; pilote de chasse, capitaine ; chef régional de l’Armée secrète (AS) du Rhône.
Fils de Claude Billon, journalier, et de Pierrette Brinet, lingère, Claude Billon s’engagea pendant la Première Guerre mondiale, le 12 septembre 1914 à l’âge de 18 ans. Pilote de chasse, il fut grièvement blessé à Verdun. Il termina la guerre 1914-1918 comme adjudant d’aviation. Il se maria en avril 1919 à Neuville-sur-Saône (Rhône) avec Renée, Paule Vivenot. Le couple eut un enfant puis divorça.
Devenu capitaine, spécialisé dans les acrobaties aériennes, il dirigeait en 1935 la patrouille de Dijon puis il commanda une escadrille de la Base aérienne de Bron (Rhône). Selon Bruno Permezel, “En juin 1940, il est le seul pilote à décoller à temps de Bron, au moment de la première attaque allemande sur Lyon.”
Démissionnaire de l’armée après l’armistice, il tenta en vain de gagner l’Angleterre. Il se lia à des mouvements de résistance (Coq enchaîné et un réseau franco-polonais) puis mena des actions de sabotage et d’information avec des militaires de Bron. En 1941, il mit sur place à Bron une petite organisation chargée de recueillir des renseignements sur les effectifs allemands, de réaliser des sabotages et de constituer des dépôts d’essence. Arrêté en décembre 1941, il s’évada du Fort de la Vitriolerie trois jours plus tard. Son réseau étant détruit, en avril 1942 il rejoignit Combat, dirigea des groupes armés et accueillit le premier parachutage d’armes dans la région à Blyes (Ain) en mai 1942. À la création de l’Armée secrète (AS) il fut nommé chef régional par Frenay et appartint à l’Etat-major régional R1 Rhône du 1er janvier 1943 au 12 février 1943.
Il est très difficile de suivre la vie de Claudius Billon à partir de février 1943. Les sources donnent des dates différentes, des faits divers et même les circonstances de son décès sont inconnues.
Arrêté par la Police française début février (le 1er, le 3 ou le 6) 1943, conduit à Vichy, il aurait fait semblant d’accepter de collaborer avec les Allemands alors qu’il semble avoir été conduit à Vichy par la police française et se serait évadé à Lyon alors qu’il servait « d’appât » le 6 ou le 9 février. À nouveau arrêté par la police allemande le 7 ou 12 février, il fut emprisonné au fort de Montluc (Lyon, Rhône). Il fut condamné à mort le 16 février 1943. Le sort de Claudius Billon à partir de cette date est inconnu ; son corps n’a jamais été retrouvé.
Des sources signalent qu’il fut déporté, en marge de son acte de naissance il est porté qu’il est décédé en Allemagne le 1er septembre 1944, décès enregistré à la mairie du IIIe arr. de Lyon le 23 janvier 1950. Cependant il ne figure pas dans le Livre méson corps n’a jamais été retrouvé.morial élaboré sous l’égide de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
Selon d’autres sources, il se serait suicidé en prison à Saint-Étienne le 19 février.
Il fut homologué Lieutenant-colonel le 28 mai 1946.