Le BCRA
Les origines du BCRA remontent à juillet 1940, lorsque le général De Gaulle confie au capitaine André Dewavrin (futur colonnel Passy) la dirction d’un deuxième bureau d’état-major voué à l’activité de renseignement. Officialisé en avril 1941 comme “Service de renseignements”, cet organisme prend en janvier le nom de Bureau Central de Renseignement et d’Action Militaire (BCRAM). Il perd sa dernière initiale pour constituer en septembre 1942 le BCRA, rouage essentiel de la coordination entre la France Libre et la Résistance Intérieure.
Le BCRA de Londres va fusionner avec le Service de Renseignement de Vichy après le retrait du général Giraud, en mai 1943. Ce service avait été évacué à Alger.
Le BCRA était totalement dépendant des services britanniques, concernant la formation des agents, les liaisons aériennes et les liaisons radios. La volonté du Général de Gaulle de préserver l’indépendance de la France, se heurte à la volonté de Winston Churchill de rester le maître des opérations. Les querelles d’état major ne nuisent pas à la fraternité qui unit les hommes sur le terrain.
Les premiers membres du BCRA à intervenir dans l’Ain sont Louis- Eugène Mangin, délégué militaire national par intérim, Maurice Bourgès-Maunoury, délégué militaire régional en R1 tout comme Paul Leistenschneider (Carré), venus inspecter les Maquis de l’Ain. Jean Rosenthal (Cantinier) appartenait à la mission interalliée de Richard Heslop (Xavier).
Les agents du B.C.R.A. qui ont été les plus présents dans l’Ain et le Jura (ex-zone libre) sont ceux qui dépendaient du S.A.P. (Section Atterrissages et Parachutages) implanté dans la zone sud. Cette organisation fondée à l’origine par Jean Moulin est dirigée par Paul Rivière “Marquis”, secondé par sa secrétaire Geneviève Fassin “Paulette” et son adjoint Jean Triomphe pour la région R1.