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Chapeau Jura

Ces maquis SOE sont dispersés dans le Jura (voir carte Maquis) Cette situation peut apparaître comme des divisions. Il n’en est rien, ce cloisonnement est un facteur de sécurité ; les oppositions des dirigeants départementaux n’apparaissent peu sur le terrain. On se bat contre le même adversaire, on est solidaire. Les maquis FTP sont armés par le SOE. L’urgence est d’encadrer, Les états major sont divisés, A.S. (M.U.R., puis F.F.I.), F.T.P. et S.O.E.. Il n’existe pas de commandement de l’ensemble des forces de Résistance. Pour la plupart, quelque soit l’obédience, les maquis sont livrés à eux-mêmes, ils se terrent ou se dispersent.

Ils renaissent après les sévères répressions de décembre 1943 à avril 1944 qui entraînent une réprobation générale de l’opinion publique et une adhésion plus marquée de la population envers la Résistance.

L’encadrement de ces 3 forces se fait sur le terrain ; l’ancienneté, l’expérience créent les chefs. Seuls les maquis du Haut-Jura possèdent cet encadrement, puisque leurs chefs respectifs sont formés par l’école des cadres du service Péricles.

Le Service national maquis est mis en place à la création des M.U.R. ; la première difficulté est de trouver des officiers et sous-officiers d’active pour assurer l’encadrement. + D’INFO

F.F.I. est sensée regrouper l’ensemble des forces de la Résistance : A.S. (Armée Secrète des M.U.R.), les F.T.P. (Francs Tireurs Partisans) et l’O.R.A. (Organisation de la Résistance Armée : militaires de carrière).

L’O.R.A. est fondée le 4 décembre 1942 par le général Frère qui regroupe parmi les militaires d’active ceux qui veulent reprendre le combat contre les Allemands. Le commandant Marielle Tréhoüart qui commande un bataillon du 151ème Régiment d’Infanterie cantonné dans le Jura, principalement à Lons, prend contact avec le général Frère en janvier 43, celui-ci lui confie immédiatement le commandement de l’O.R.A. du Jura. Même si elle reçoit un premier parachutage à Crançot la nuit du 14 au 15 avril 1943, ses actions sont limitées. La majeure partie des cadres du 151ème R.I. préfère suivre le commandant Foucaud, ancien chef d’Etat major du 151ème, qui en mai 1943 prend le commandement de l’Armée Secrète (A.S.) des M.U.R., aux forces nettement supérieures. La fusion entre les deux commandements se réalise en février 44, comme l’explique Marielle Tréhoüart : « Foucaud avait des Maquis, mais manquait de cadres, j’avais des cadres mais aucun maquis ».

L’union se révèle impossible entre les F.F.I. et les F.T.P., chacun voulant conserver son autonomie.

La situation du Jura est d’autant plus complexe qu’à ces forces se rajoutent celles du S.O.E. qui ne se rallient pas d’avantage les F.F.I..

Comme dans l’Ain les rapports sont difficiles entre les « militaires » des F.F.I. et les civils au sein des M.U.R., en février 43 le Mouvement se scinde pratiquement en deux et les F.F.I. qui s’affranchissent progressivement de la tutelle du Directoire des M.U.R. et du C.D.L. qui se reconstituent difficilement après les répressions de février.

Aussi est-ce en commandant autonome que Romuald Vandelle, Louis, désigné par l’Etat-Major F.F.I. de R1 (sans l’avis du Directoire des M.U.R.), prend le commandement des F.F.I. du Jura.

Six districts sur huit, l’ensemble de l’Etat major départemental (à l’exception de Louis successeur du commandant Foucaud) sont dirigés par des militaires d’active.