Le 16 mars 1943 André Joyard, ouvrier à Oyonnax participe, par solidarité (car non encore convoqué), à une manifestation à Oyonnax où des jeunes requis brûlent leurs papiers et leurs convocations. Vidéo: [1′]
André Vareyon «Det » militant de cette ville le contacte et l’adresse au maire de Sièges, M. Juillard. Il rencontre là, un autre oyonnaxien, Pelletier, caporal d’active.
Après les avoir hébergé quelques jours, les deux hommes bâtissent une cabane de bois. grâce à des planches fournies par un scieur de Viry.
Ils sont rejoints par Bésillon, Paul Veylon d’Oyonnax, Elie Marcoux de Lyon, Arbaretaz de Saint-Claude, un bressan Jules et quelques autres.
Une filière « filtrée » est organisée par des résistants d’Oyonnax. Ils se ravitaillent au prés des paysans et glanent. Ils tuent de temps en temps une vache, qu’ils conservent salée dans un ruisseau.
Ce sera l’amorce d’un petit groupe composé d’oyonnaxiens, lyonnais et bressans.
Ils attendent un encadrement, ou de rejoindre un autre camp.
André Joyard rejoint la ferme du Revers. Pas séduit du tout par l’esprit qui régnait dans ce camp, il revient à Oyonnax, où il se terre dans un abri au dessus de la ville.
Retour à Sièges: Témoignage de Pierre.G Jeanjacquot (Les Vagabonds de l’Honneur”).
“À quelques kilomètres au nord d’Oyonnax, aux abords du village de Sièges qui deviendra tristement célèbre quelques mois plus tard, un Maquis a été organisé par la Résistance de cette dernière ville.
Pelletier en est le chef et cette petite communauté bien unie compte avec des Oyonnaxiens comme Goyo (déjà échappé de Revers), Paupol (qui vient de Haute-Savoie) ou Bésillon, des Lyonnais comme Marcoux, des Bressans comme Jules, des Jurassiens comme Tataz.
La situation est brutalement troublée par une stupide affaire d’argent qui met aux prises le Maquis avec le maire de Sièges.
Pelletier accusé d’avoir volé 10.000 francs est, sur l’ordre de Montréal, arrêté par l’agent de liaison Dedt.
L’enquête rapidement menée démontre l’innocence de l’inculpé. Réhabilité, il est muté au 1 er G.F. de l’Ain, à Chavannes où, en tant que second, il se révélera bientôt un rude bagarreur.
La responsabilité du petit camp dont l’unique baraque a été fournie par M. Tissot, de Saint- Germain-de-Béard, incombe alors à Goyo.”……
.” Autour de la mi-septembre, Montréal ( chef du Groupement Nord des Maquis de l’Ain, nouvellement nommé n.d.l.r.) proclame dissout le Camps de Sièges.
Dans la nuit du 19 au 20 septembre 1943, le Camp de Sièges débarque d’un camion à Granges, paisible commune de la rive gauche de la rivière d’Ain, en aval de Thoirette. Gaby (Jeanjacquot d’Oyonnax) a indiqué à Montréal un lieu splendide pour y créer un nouvel emplacement.
C’est, à l’extrémité occidentale du plateau d’Heyriat, un véritable nid d’ aigle, une clairière en surplomb sur la vallée. La position est réputée imprenable.
Reconnue par Montréal, Pierre et Commis, elle a été adoptée avec enthousiasme.
Le 20 septembre, le Camp de Sièges montant du village et le Camp de Catane venant de Chougeat se rejoignent «Sur l’Echelle». Le camp de Granges est fondé.”