La responsabilité du camp est confiée à Claude Perrin-Jassy qui habitait à coté dans le château de Monfleur.
Perrin-Jassy « Mantin », officier issu de Saint-Cyr va s’efforcer de gagner la confiance des jeunes.
La partie s’annonce ardue car d’une part subsistent des querelles de clocher entre Chavannes et Honfleur, et d’autre part la sensibilité royaliste de Mantin s’accorde mal avec les aspirations résolument de gauche des jeunes. Mantin pense que les antagonismes politiques peuvent être surmontés, il s’entend bien avec les communistes de Montfleur, mais considère le jeune Jean Millet comme trop fanatisé.
En septembre, à la suite d’une dénonciation, le camp évacue la forêt de Rosy, traverse le Suran pour s’établir prés de La Chanaz, hameau de Germagnat.
Le 8 octobre 6 nouvelles recrues rejoignent le camp de Nivigne :
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André Leduc « Dédé » et Michel Pesce « Durand », adjoint de Pioda, qu’il vient de faire évader de l’hôpital de Bourg,
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Robert Venet et André Chiamberti, détenus politiques, que viennent de libérer Leduc et Pesce,
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A.Pignier et Aimé Zurcher, prisonniers de guerre qui se sont échappés, qui se joignent à leurs camarades.
Les jeunes restent déçus, car ils ne reçoivent pas les armes qu’ils avaient espérées en contre partie de leur adhésion au dispositif départemental. Mantin désespère de pouvoir contrôler le camp.
D’autre part Chavannes subit l’attraction de l’organisation FTP du Revermont..
En novembre, Romans décide de transférer le camp sur le plateau d’Hotonnes. C’est la rupture : Jean Millet et une majorité refusent de s’incliner et ”passent” aux F.T.P.
Michel Pesce, André Leduc, Pelletier, Zurcher, Venet , Chamberti, Feltin, Durafour, Perret, Tampion, restent fidèle à Romans. Ils forment le Groupe Franc « Pesce » qui relève directement de l’autorité du chef du Groupement Nord, Noël Perrottot « Montréal ». Ce groupe rejoint De Lassus à Pré Carré sur le plateau d’Hotonnes.
PLUS D’INFO Itinéraire de Marcel Millet
Extrait des “Vagabonds de l’Honneur” de Pierre-G. Jeanjacquot