Le camp de Cize, trop lourd est réorganisé par Romans en avril 1944: Charles Blétel prend la responsabilité d’un camp Charles et ”Jo” Bondue est chef du camp JO.
Le camp Charles, animé par Charles Blétel, se fixe à la tour de Buhenc entre Boas et Hautecourt, il est chargé de contrôler la route Nantua-Bourg. Le camp passe une période difficile, sans ravitaillement,n’osant pas solliciter une population durement éprouvée par la répression allemande début avril.
Charles après la tourmente d’avril décide d’éloigner son camp et rejoint Vers où il cantonne au-dessus des falaises.
Alors que le P.C. de Romans s’installe à Balvay début mai, le camp Charles assure sa protection et se fixe à Solomiat.
Durant la période insurrectionnelle, le 11 juin plusieurs sections combattent à Fort l’Écluse, Éloïse, mais Bellegarde est repris par les Allemands.
Le 18 juin, replié à Montanges le camp Michel fait sauter les ponts Des Pierres, de Confort et de Coz sur la Valserine. Ordre leur est donné de partir surveiller le col de la Rochette au-dessus de Virieu.
Le camp Charles fusionne avec la Compagnie Robespierre du Groupement Ouest. Ils ne peuvent que ralentir le 10 juillet l’avancée des Allemands lors de l’Opération Trettenfeld, au de-là du Suran.
L’ordre de repli est donné,le camp se réfugie dans le Haut-Jura.
Le 14 Juillet Charles, est en mission de liaison à moto pour Romans, encore réfugié dans la forêt de Puthot. Il a pour passager Pierre Languillaume ”Siméon”, ils sont mitraillés par une patrouille allemande à Echalon. ”Siméon » » est tué. Charles grièvement blessé se traîne dans un jardin, tire au revolver sur ses poursuivants, retourne enfin son arme contre lui.
Son fidèle second, Edouard Croisy ” Copain” prend la tête du Camp Charles, fin juillet le camp se replie au Crêt de Chalam, précisement à Nerbier.
Une dernière mission leur sera confiée : prendre position au col de la Savine, en lieu et place du Camp JO, durement éprouvé dans la combe de Morbier. Seul itinéraire possible : Lajoux, Saint-Claude et la rive droite de la Bienne. A Saint-Claude, ils tombent sur les1ers éléments de la 1ère Armée.